Cousin
Lueur sur le palier
Ouvre toi Ô Sésame
Je grimpe les escaliers
Au son des tam-tams
Et dans tout le couloir
Je me nourris de parfum
Ferme les yeux, dans le noir
La cuisine de l’africain
Et dans ces effluves épicées
Je revois mon continent perdu
Et dans ces senteurs du passé
Quelque chose m’en est rendu
Le riz qui cuit et le manioc
Les fruits, les maracudja
Le vieux marché où tout se troque
Oui, je connais déjà
Je ne me souviens de rien
Mais lui il n’a pas oublié
Tout mon passé africain
Reste gravé dans mon nez
Tu ne le sais pas, on ne s’est jamais parlé
Mon voisin, mon cousin, je ne te le dis pas
Que tu partages ta culture et mes moments retrouvés
Rien qu’avec les parfums qui sortent de ta casbah
Je suis restée plantée devant chez mon voisin
J’ouvre les yeux et me rend compte que j’ai faim
Et ma porte se ferme sur les ombres de mon destin
Et on recommencera demain le festin …
L.D. 2004